Nous avons réduit nos marges au maximum et pratiquons le commerce équitable afin d' assurer une juste rémunération aux producteurs de tapis des pays en voie de développement, pour qu’ils puissent développer leur activité à long terme et améliorer leur niveau de vie (cela contribue egalement au développement durable). Le tapis d' Orient tel que nous le concevons, s' inscrit dans un cercle vertueux, et devient une source de développement dans les pays producteurs, notamment il :
1. Permet aux femmes de travailler en coopératives.
2. Permet de lutter contre le chômage.
3. Augmente le niveau de vie des populations rurales.
4. Diminue par conséquent l' exode rurale.
5. Permet de lutter contre le Féodalisme.
6. Est une source d' éducation et de développement.
7. Ne nuit pas à l' environnement.
8. Ne nécessite pas d' infrastructures complexes.
9. Permet de former les jeunes à un métier.
10. Est donc un puissant remède à la drogue et la criminalité.
Nous avons le plaisir d' annoncer à notre aimable clientèle que nous leur proposons un service gratuit en exclusivité : La retouche Photo de leur appartement ! Comment cela se passe ? C' est très simple, vous avez la possibilité : 1. Vous nous faites parvenir les photos de la pièce ou vous souhaitez disposer votre nouveau tapis Persans AINSI que les references des tapis qui ont retenu votre attention. 2. Un technicien viendra prendre les photos de la pièce en question, ainsi que les mesures au sol. Au bout de 48 heures, vous recevrez des images de votre pièce royalement parée de nos fabuleux tapis Persans ! Alors n' attendez plus, contactez nous via l' adresse email suivante >> [email protected]
1. Préférez un site internet qui propose tout les types de règlements (y compris le reglement a la livraison) 2. Lors du règlement de votre commande par carte bancaire, vérifiez que vous êtes en mode "sécurisé". Pour ce faire, lors du paiement, vérifiez que votre navigateur affiche bien une page https (sécurisée) et non http. Si votre navigateur affiche seulement une page http, n' effectuez aucun paiement par CB. Exemple :
3. Lors de vos commandes sur un site (aux apparences) français, ne réglez jamais par CB si vous êtes redirigé vers une page sécurisée (cette fois) d' un pays qui n' est ni européen, ni Américain. Malheureusement, de nombreux sites étrangers douteux sont traduits en français à l' aide de logiciels de traduction automatiques (vous remarquerez d' ailleurs une traduction approximative), et vous proposeront de régler au travers d' une interface sécurisée à Beijin, Sao-polo ou Tunis. Une règle dans ce cas : Quittez immédiatement ce type de site car c' est l' arnaque assurée ! 4. Renseignez vous sur votre interlocuteur : Rendez vous sur sa page "contact" et vérifiez s' il s' agit bien d' une société domiciliée en France avec un numéro de SIRET, une adresse et un numéro de téléphone. 5. Par mesure de sécurité, faite une recherche rapide sur l' internet (google par exemple) en utilisant le nom de la société en question. Ce puissant moteur de recherche devrait vous fournir toutes les informations indispensables dont vous aurez besoin à propos d' une société (notamment son numéro d' enregistrement à la chambre de commerce et d' industrie) pour passer commande chez un commerçant fiable. Pour faire plus simple, rendez vous sur le site suivant et entrez le nom de la société qui vous intéresse : www.societe.com 6. Évitez d' acheter à l' étranger. En effet, les lois sur le commerce en ligne variants d' un pays à l' autre, vous risqueriez d' avoir une mauvaise surprise en cas de réclamation. De plus, en achetant à l' étranger, vous n' aurez aucune garantie en cas d' abus. Tandis qu' en France, vous pourrez vous en remettre à la commission de répression des fraudes qui vous guidera dans vos démarches. 7. N' achetez jamais sur un site qui ne propose pas de conditions générales de ventes. 8. Enfin ce conseil va peut être vous paraître simplet mais si le site sur lequel vous souhaitez acheter un produit réunit toutes les conditions précédentes, une dernière recommandation : fiez vous à votre instinct ! Toutes les conditions précitées sont remplies par www.tapisdorient.net
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CERTIFICAT D' AUTHENTICITÉ |
Le site marchand www.tapisdorient.net est la propriété de la société
SERENIART qui est l' exploitante de ce site
(enregistrée auprès de la CCIP de Paris, sous le numéro de Siret
"492 843 727 00016 "). Fondée en 2006, ses
locaux sont situés à Paris, au n° 17 rue des Gobelins, dans le
13ème arrondissement (75013). Vous pouvez nous
contacter par téléphone, 7 jours/ 7 de 07h30 à 20h00, aux numéros
suivant : 0 951 252 899* (Appel non surtaxé)
/ 0 695 133 060.
Vous pouvez également nous contacter par courrier postal mais
il serait plus pratique de nous
envoyer un eMail à l' adresse
suivante : [email protected] , ou de remplir directement
ce formulaire. Notre
équipe vous répondra sous 24heures.
Vous trouverez ici quelques photos illustrant le travail de restauration effectué sur les franges d' un tapis. Nettoyage, découpage & reconstitution complète des franges endommagées.
Vous pouvez voir comment notre artisant restaurateur prépare le tapis pour "une remise de laine". Les fils de chaines sont suspendus au metier à tisser et soigneusement séparés.
Une fois le tapis pret (fils de chaines suspendus au metier à tisser et soigneusement séparés), notre restaurateur reconstitue les fils de laine noeuds par noeuds.
Première étape : Nous nettoyons l' ancienne frange
méticuleusement (pour ne pas endommager le tapis) puis la supprimons
définitivement.
Seconde étape : Nous remplaçons l' ancienne frange par une nouvelle frange flambant neuve ! Il s' agit de reconstituer la frange en la fixant profondement dans la trame du tapis. Cette opération est complexe et demande des années de pratique.
3 ème etape : la nouvelle frange est en place,
nous réglons les derniers détails afin que le travail soit impeccable.
3 ème etape : la nouvelle frange est en place,
nous reglons les derniers details afin que le travail soit impeccable.
Une fois les franges reconstituées, nous plaçons ce que l' on appele des "points d' arrêt" pour eviter que le tapis ne s' effiloche.
Sur cette video, vous pouvez apprecier la dextérité
avec laquelle le restaurateur fixe les points d'
arrêt.
La lisière représente la bordure du tapis (droite
et gauche). Lorsque celle-ci est endommagée, il faut la remplacer.
Première étape : Nous découpons délicatement
la lisière abimée.
Etape 2 & 3 : Nous reconstituons une nouvelle lisière ; vous noterez que cette opération nécessite une aiguille et une pince spécialement adaptées.
Etape 2 & 3 : La reconstitution d' une lisière est un travail meticuleux qui prend plusieurs jours.
La reconstitution d' une zone trouée est une
opération qui requiert un savoir faire particulier : Dexterité & précision.
De nombreuses années d' experience sont de mise.
Etapes 1 & 2 : Nous reconstituons la chaine et la trame disparues puis renouons les noeuds uns par uns, avec une bobine de même couleur (laine ou soie). Le resultat est spectaculaire, c' est comme s' il n' y avait jamais eu de trou(s) !
Etape 3 & 4 : Quand le travail est terminé, nous
découpons la laine qui dépasse puis réglons les derniers details.
La restauration des trous situés sur un tapis tissé
main se deroule de la meme manière, sauf qu' au lieu de nouer
les parties endommagées, nous les tissons.
Nous reteignons les tapis d'Orient décolorés par l' usure du temps ou par le soleil. Pour ce faire, nous n'utilisons que des produits naturels (teintures végétales) afin d’obtenir un résultat optimal, par soucis de l' environnement et de la santé de nos clients.
EXTREMITES DU TAPIS - POINTS D'ARRET
Avant de proceder à tout type de restauration sur son tapis d'Orient, il est primordial de faire nettoyer son tapis. Nous vous invitons à cliquer sur le lien suivant pour plus d' informations à ce sujet. Généralement, les fabricants terminaient leurs tapis en laissant au bout quelques lignes de trame plus ou moins longues, très longues dans les tapis de Turkménie (Boukhara, Yamouth), très courtes dans les ouvrages provenant de la plupart des autres pays. Certains nouaient les chaînes pour éviter que les trames et les nœuds ne glissent. Le tapis achevé, on coupait les chaînes à la longueur désirée. On appelle « effilés » ou « franges » les extrémités du tapis. L'utilisation répétée de l'aspirateur ou le fait de secouer des tapis par la fenêtre finissent par faire glisser les trames et même la première rangée de nœuds. Avant que cette rangée ne commence à se défaire, il y aura lieu de l’arrêter par un point de boutonnière, appelé en terme de métier « point d'arrêt ». Pour ce faire, nous nous munissons d'un fil de lin câblé que l'on aura au préalable passé sur un pain de cire afin que le fil ne s'entortille pas quand il passera dans le tapis. Le fil employé sera plus ou moins fin suivant que le tapis sera plus ou moins serré et devra être enfilé dans une aiguille « mode longue » n° 7 à n° 4 en moyenne, l'aiguille n° 7 étant la plus fine; mais au cas où le tapis serait d'une finesse exceptionnelle, il faudrait utiliser une aiguille encore plus fine. Lire d' avantage..
Nous preparons une aiguillée de fil d'environ 1 m et faisons un simple nœud au bout. Il faut aussi se munir d'un dé à coudre pour aider l'aiguille à passer dans l'épaisseur du tapis ainsi que d’une petite pince non coupante et d'une paire de ciseaux. Voici comment se déroule le travail: la partie du tapis sur laquelle le point d'arrêt sera fait devra être préalablement défilée et débarrassée de tous nœuds ou trames détériorés, jusqu'à ce qu’une ligne de nœuds droite recouverte d’une ou deux trames se présente devant soi. Nous tenons de la main gauche le tapis, envers face à soi sur le bord à arrêter. En partant de la droite, nous piquons avec l'aiguille, à environ 1 cm du bord de la trame si le tapis est fin, jusqu’à 2 cm si le tapis est épais, dans l’épaisseur du tapis. Nous ne traversons pas celui-ci pour faire ressortir le fil de l'autre côté, car, alors le fil se verrait, ce qui serait du plus mauvais effet. Nous faisons ressortir l'aiguille juste au-dessous de la dernière rangée de trame existante, tirons ensuite l'aiguillée de fil jusqu'à ce que le nœud vienne coller au tapis. On retiendra avec le pouce et l'index les deux côtés de l'endroit d'où ressortira l'aiguille, sans que le fil entraîne la trame ou le nœud du tapis. Il faut donc bien pincer cette partie jusqu'à ce que le fil soit entièrement passé, puis on retiendra avec le pouce et l'index 3 à 4 cm de fil, et on recommencera l'opération en repiquant l'aiguille à environ deux nœuds, c'est-à-dire quatre fils de chaîne à gauche, mais en refaisant sortir l’aiguille au-dessus du fil que l'on a retenu entre le pouce et l' index; lorsque le fil restant aura été complètement tiré, on rabattra ce fil retenu et on tirera les quelques centimètres pour que celui-ci vienne complètement coller au tapis ; Nous répétons l’opération jusqu' à la fin de l'aiguillée. Pour finir l’aiguillée, on piquera l'aiguille dans le sens descendant en partant de la dernière rangée de trame toujours dans l’épaisseur du tapis, puis une deuxième fois pour plus de solidité. Pour commencer une deuxième aiguillée, on repartira du dernier passé afin qu’il y ait une continuité sur la trame. Si ce travail a été bien fait, avec un bon fil de lin câblé et ciré, il tiendra plus de vingt ans. Les professionnels de la restauration de tapis emploient plusieurs « astuces » qui sont le fruit de longues années d'expérience dans l'exercice de leur métier, afin de faciliter le travail et d’économiser le temps. En voici une : Il arrive parfois, lorsqu'on a décidé de faire un point d'arrêt et qu'on défile les quelques lignes de trame qui commencent ou finissent un tapis et qui sont partiellement déchiquetées, que les franges soient toutes frisottées, surtout les franges de laine ou de soie (souvent sur les tapis kurdes ou turkmènes). Cela est très désagréable et nuit à l'esthétique du tapis. Une astuce simple consiste alors, après avoir fait le point d'arrêt, à poser le tapis bien à plat au sol, avec les franges posées sur une planche, à mouiller ces franges avec une éponge imbibée d'eau et, avec une petite brosse de chiendent, à bien lisser les fils qui redeviendront effilés à souhait. |
LES LISIERES
On appelle lisières du tapis les deux côtés verticaux, perpendiculaires aux franges. On en trouve de diverses sortes, en tout matériaux et de toutes formes, plus généralement en coton au Caucase, coton et laine en Turquie et en Perse, poil de chameau et de chèvre au Turkestan, poil de chevre au Kurdistan, coton en Inde, Asie centrale et Chine, plates et formées de deux ou trois rangées en Turquie et en Turkménie. C'est une des parties du tapis qui se détériore le plus, pour la simple raison qu’on la piétine très souvent et qu'elle n’est pas recouverte de velours de laine. Plus de 50 % des restauration de tapis ont trait aux lisières, mais c’est la réparation la plus facile à exécuter. Il suffira d'une simple planche d'environ 1 m 50 à 2 m de long sur 30 à 40 cm de large, assez épaisse pour pouvoir y enfoncer des semences de tapissier. Lire d' avantage..
Si le tapis est plus long, on le déplacera comme nous allons l'indiquer par la suite. On se munira de laine, de coton ou de soie selon le cas ; les tapis ayant des lisières en poil de chèvre ou de chameau ne seront refaits qu'avec de la laine, car ces matériaux sont rares en Occident. Pour le choix de la couleur à employer, quand celle-ci est complètement usée, on choisira la couleur de fond du tapis ou sa couleur dominante. Dans les tapis Shiraz ou Afshar de Perse, elle est presque toujours bicolore ; il suffira alors de prendre une aiguillée avec deux laines de couleur. Dans d'autres tapis, surtout de tribus nomades, le changement de couleur sur certaines parties n'est pas intentionnel, car certains artisans pauvres employaient des laines disponibles pour finir le tapis ; ainsi, les couleurs existantes pourront être respectées ou simplement refaites d’une seule teinte. Les outils nécessaires sont : un marteau, des tenailles, une aiguille, le plus souvent à canevas, non pointue, n° 22 pour les tapis les plus fins, n° 18 ou 16 pour ceux de moins grande finesse, une petite pince pour le cas où l’aiguille serait dure à ressortir du tapis. On se munira aussi d'une pelote de coton, type coton à tricoter. On procèdera de la façon suivante : Nous posons la planche sur une table ordinaire (la protéger auparavant avec du bulgomme ou une vieille couverture), nous installons le tapis tout au bord de la planche, la partie à restaurer vers soi, envers sur le dessous, velours de laine en haut. Sur la partie droite de la planche, le tapis doit être posé à environ 5 cm du bout. Clouer le tapis environ tous les 10 cm à 8 ou 10 cm du bord ; si le tapis est plus long que la planche, le laisser pendre sur la gauche. On clouera une semence à chaque bout de façon que le fil de coton, enroulé sur chacune d’elles, suive la lisière. Le tapis maintenu, le coton tendu, il n’y a plus qu’à enrouler la laine. Nous prenons une aiguille à canevas à chas large, afin de pouvoir y introduire un fil de laine à tapis de la couleur choisie. Considérons un tapis de finesse moyenne (Hamadan par exemple), à lisière ronde et dont la trame, qui fait le va-et-vient entre les rangées de laine, s'enroule bien sur la lisière entre chaque ligne (cela est important car, sinon, la laine qui serait enroulée ne tiendrait pas au tapis). Nous faisons pénétrer l'aiguillée de laine, longue de 70 cm environ, dans le creux formé par la première rangée de nœuds et la lisière nue, en piquant par le dessus du tapis. Nous tirons l'aiguillée jusqu’a ce qu’il ne reste que 2 à 3 cm de laine dépassant, maintenir avec le pouce gauche ces 2 à 3 cm de laine, puis nous repiquons l’aiguille vers la gauche, ce qui recouvrira la lisière en avançant aiguillée après aiguillée ; en serrant bien, les 2 à 3 cm seront d’abord recouverts et la laine sera bien maintenue. A la fin de la première aiguillée, lorsqu'il ne restera que très peu de laine, nous faisons pénétrer l'aiguille dans l’épaisseur de laine de la lisière déjà recouverte puis nous la faisons ressortir à environ 3 cm, et coupons la laine. La première aiguillée est terminée. Pour commencer la deuxième, il faudra faire pénétrer l'aiguille dans l'épaisseur de la lisière déjà faite à 3 cm environ et la faire ressortir à l'endroit même où s'est achevée la première aiguillée. Nous tirons alors la laine jusqu'à ce que le bout vienne se fondre dans la partie déjà travaillée, puis recommencer à rouler la laine sur la lisière, et ainsi de suite jusqu'à la fin du tapis. L’utilité du fil de coton est très importante. C’est lui qui permettra au tapis de rester raide et de bien reposer à plat. Autrement, le tapis ondulerait sur le sol, ce qui serait du plus mauvais effet. Pour les tapis plus longs que la planche: arrivé à l`extrémité gauche, nous declouons le tapis, y compris les clous retenant le fil de coton afin de le libérer, puis nous le remontons vers la droite (si l’ aiguillée n’est pas terminée, on la laisse pendre). La partie de la lisière faite devra être remontée jusqu'à en laisser 20 cm sur le bord droit. Nous reclouns le tapis comme précédemment, mais avec trois à quatre semences en plus sur la partie de la lisière déjà faite, a 1 cm d’écart, pour bien maintenir le fil de coton. Retendre le fil de coton en l'enroulant sur une semence 5 cm après la fin du tapis, puis terminer la lisière (pour les tapis plus longs, recommencer autant de fois que nécessaire). Avant de restaurer les lisières plates de deux à trois chaînes, l'exécutant devra faire attention à l'état de certaines lisières. Plusieurs cas se présentent : 1) La chaîne est saine et la trame la retient bien. 2) La trame retient bien la chaîne, mais la chaîne est rompue par endroits. 3) La chaîne est bonne, mais la trame est rompue par endroits. 4) La chaîne est complètement rompue. Le premier cas étant déjà expliqué, nous allons détailler les autres. Dans le deuxième cas, nous prenons une aiguillée de coton et la passons dans le sens de la longueur en partant à 3 ou 4 cm de la partie saine de la lisière dans un mouvement de va-et-vient, afin de reconstituer l’épaisseur de la chaîne sur laquelle la laine viendra s'enrouler. Troisième cas, la trame peut être rompue par endroits, créant un vide, et la laine est séparée du tapis. Nous prenons danc ce cas une aiguillée de coton ou de laine. En tenant le bord du tapis sur l'envers, on la fera pénétrer dans l'épaisseur de la trame, à environ 3 cm du bord puis on la fera ressortir au bord de la chaine de lisière. Nous l’enroulons une fois sur celle-ci puis repiquons l’aiguille dans la trame pour la faire ressortir ou elle avait pénétré au départ. Si plusieurs trames sont cassées, on recommencera jusqu'à ce que la chaine de la lisière soit complètement attachée. Enfin, quatrième cas, il n’y a plus rien à faire pour réparer les chaines de lisières, car on peut retisser les extrémités des tapis, mais jamais les côtés; alors, on coupera carrément aux ciseaux, dans le sens de la longueur, jusqu’ à l’endroit où la ligne de chaine est saine ; heureusement, dans la plupart des cas, il s’agit de lignes de tapis dont la couleur est unie ; ce sont souvent des lignes de sécurité, et une ou deux lignes en moins n'enlèvent rien à la valeur du tapis. Il faudra alors faire un point d'arrêt en opérant exactement comme indiqué dans le chapitre extrémités du tapis, mais, dans ce cas, on roulera la lisière sur une ligne de chaîne recouverte de velours de laine, ce qui rendra le passage de l'aiguille plus difficile. On prendra donc une aiguille à canevas plus fine (n° 22), et la laine devra aussi être plus fine. On avancera moins vite, mais le résultat sera le même. Naturellement, si la lisière est en coton, comme dans la majorité des tapis caucasiens et chinois, il faut employer du coton et, dans le cas des lisières en soie, des fusettes de coton mercerisé que l'on trouve dans tous les tons dans les merceries. Pour les tapis dont les lisières sont formées de deux ou trois rangées de chaînes et ont l'apparence de lisières plates, on appliquera la même technique d'installation du tapis, avec la seule différence que certaines parties de la lisière seront encore en bon état, car la trame retenant la première rangée de ces chaînes ne retient pas les rangées suivantes, liées seulement par la laine qui les recouvre. Le tapis mis en place, nous tendons le fil de coton au-dessus de la première chaîne retenue au tapis et commençons à passer l'aiguillée de laine, toujours en partant de la droite, avec la différence que l'aiguillée passera d'abord sur la chaîne retenue au tapis, puis sous la chaîne suivante et, enfin, sur la troisième chaine, dans un mouvement de reprise. Revenir dans le sens contraire, et ainsi de suite. Le travail sera le même qu’ avec une lisière ronde, mais cette fois elle sera plus plate et plus large. Arrivé aux endroits où la lisière est bonne, on peut soit s'arrêter et reprendre après la partie saine, soit continuer en passant par-dessus, sinon il resterai apparent sur les parties saines, et il faudrait le découper, ce qui pourrait distendre la lisière et provoquer une légère ondulation du tapis. Dans le cas où certaines trames qui retiennent cette lisière plate seraient rompues, nous opérons comme indiqué dans l'exemple précédent concernant les lisières rondes en enroulant le fil uniquement sur la première rangée de chaîne en partant du bord du tapis. Très souvent, les lisières rondes ou plates sont usées ou déchiquetées dans les coins du tapis. Voici comment les réparer : Si la frange est en laine, en général de couleur blanc cassé, nous prenons une aiguillée de laine de même couleur. Si c'est une frange de coton, souvent écrue, même opération. Nous passons l’aiguille dans l'épaisseur de la lisière, du côté envers du tapis, à environ 2 cm sous la partie saine, puis tirons la longueur du fil jusqu’à ce que le nœud qu’on aura fait au bout de l’aiguillée vienne buter sur le tapis. Ensuite, nous piquons l'aiguille en sens contraire, mais cette fois juste au bord de la partie saine, et faisons ressortir l'aiguille à 2 cm environ du bord. En tirant le fil, on obtient une boucle qu'on laisse dépasser d'environ 10 cm au-delà de la frange existante. |
LES TROUS
On constate malheureusement que beaucoup de tapis sont troués. Ces accidents sont dus aux piétinements qui finissent par user la laine ; la trame commence à apparaître et, si l'on ne prend pas la précaution de réparer en temps utile, chaînes et trames s’usent, se cassent, et le trou se forme, allant en s'agrandissant. Souvent les trous apparaissent lorsque le tapis est mité. Il s'agit de tapis à trame ou à chaîne en laine, aliment favori des mites, la soie et le coton n’étant pas parmi leurs mets de prédilection. Les trous peuvent être provoqués par des morsures de chiens, de chats et souvent de souris ; les talons aiguilles sont aussi à l’origine de détériorations, ainsi que les brûlures provoquées par des cigarettes, par des tisons tombant de la cheminée ou par un fer à repasser. Les trous les plus importants sont dus tout simplement à l’eau. En effet, un grand nombre de personnes posent sur le tapis des bacs ou pots de fleurs sans protection. L’eau, à force de suinter, pourrit le tapis, qui casse comme du verre. Les dommages s’étendent souvent sur de grandes surfaces. Les pieds de meubles trop lourds sont aussi une des causes de déchirures des tapis. La restauration est assez délicate, mais, en suivant ces instructions, on en viendra à bout, et le résultat n’en sera que plus spectaculaire. On disposera le tapis sur une table ou une grande planche posée sur la table afin de ne pas l’abimer. Une planche d’un mètre sur un mètre serait l’idéal surtout si elle est assez épaisse pour recevoir des semences de tapissiers. Lire d' avantage..
Le tapis doit se présenter à plat, envers du tapis vers soi, le trou bien dégagé. Nous nous munissons d'aiguilles à coudre « mode longue », n° 5 ou 6 pour des tapis moyens, relativement mous (Shirvan, Shiraz ou Anatolie), n° 6 ou 7 pour des tapis plus serrés (type Keshan, Kirman ou Sarouk), n° 4 pour les très gros points (Smyrne, marocain, Kairouan ou chinois). La logique voudrait que l’on emploie des fils de laine pour les tapis à chaîne et trame en laine et de coton si celles-ci sont en coton, mais nous préconisons d'employer dans tous les cas le coton pour reconstituer chaînes et trames, car ce matériau est très solide et l'exécution du travail plus aisée et tout aussi esthétique. Nous nous munissons de fil de coton (type coton à tricoter), employé en fil unique pour les tapis fins et que l'on pourra doubler pour les plus gros points, d’une pince pour aider l'aiguille à passer dans l'épaisseur du tapis, d’une paire de ciseaux à bouts pointus, de forme incurvée comme les ciseaux de coiffeur et très aiguisés, d’un marteau, d'une paire de tenailles, de semences de tapissier et d’un bâton plus long que la largeur du trou (une règle d’écolier fera l'affaire). Le plus important sera de nous munir de laines de toutes les teintes du tapis: si l'on hésite sur un ton plus clair ou plus foncé, nous choisissons le plus foncé, il pourra s’éclaircir au fer à repasser une fois le travail achevé. On emploiera également, une pour chaque couleur, des aiguilles à canevas à bouts arrondis, n° 22 à 18 selon la finesse du tapis. Le tapis étant devant soi, franges de chaîne vers le haut et le bas, la première opération consistera à remplacer les chaînes par le fil de coton. Nous repérons la ligne de nœuds sains précédant le bord du trou et, de chaque côté de celui-ci, nous piquons l’aiguille à 2 cm en partant de la droite vers la gauche et du bas vers le haut, dans l’épaisseur des nœuds existants. Nous faisons ressortir l’ aiguille juste dans le nœud sain précédant le bord du trou (ne pas traverser le tapis avec l’ aiguille, car les fils de coton se verraient sur l’ endroit). Nous tirons le fil de coton jusqu’ au bout, (sur lequel on aura fait un nœud au préalable), puis nous repiquons l’aiguille sur la même ligne de chaîne, mais dans le nœud sain de la partie supérieure du trou, nous la faisons ressortir à environ 2 cm, nous aidant de la pince si l’aiguille est dure à passer, tirer toute la longueur de fil jusqu'à ce qu'il ait épousé la forme du tapis, c'est-à-dire ni trop lâche ni trop tendu. Revenir dans le sens contraire, dans la deuxième partie du nœud, car les nœuds sont noués sur deux chaînes avec un léger écartement formé par la largeur du nœud, puis ainsi de suite dans un mouvement de va-et-vient. Exemple: si la largeur du trou comporte huit lignes de nœuds, on passera seize chaînes en huit allers et retours. Nous prenons soin de nouer le dernier passé de fil juste au bord du tapis pour que celui-ci tienne bien et ne risque pas de ressortir. Ensuite, avec la paire de ciseaux, nous coupons, dans le sens parallèle à la chaîne, tous les fils qui pourraient dépasser. Nous retournons le tapis vers nous, et l’on s’aperçoit alors que les chaînes brisées et éventuellement les nœuds à moitié défaits recouvrent une partie de la chaîne que l'on vient de reconstituer ; avec les ciseaux, nous coupons ces derniers un à un juste au bord de la rangée de nœuds où l'aiguille est passée, afin d'obtenir une ligne droite, nette et propre. Nous faisons attention à ne pas couper le velours de la ligne supérieure, qui devra plus tard recouvrir les nœuds remplacés. Nous utilisons la pointe des ciseaux pour couper les fils pendants. Le trou étant bien nettoyé, nous retournons le tapis, envers sur le dessus, le trou bien au centre de la planche. Nous clouons, à 30 cm environ au-dessus du trou, une semence tous les centimètres sur toute la largeur de celui-ci, une semence de chaque côté sur la même ligne de clous à 10 cm environ pour que le tapis ait une bonne assise ; puis bien tendre le tapis en tirant : vers le bas et clouons à environ 20 cm dessous du trou de la même façon qu’au-dessus. Si les chaines ont bien été passées, la base du trou doit être droite. Si elle est un peu ondulée, les passés de fil ont été plus ou moins tendus. Il faut, connue on l’a dit plus haut, qu’ils épousent exactement la forme du tapis, mais, en cas de légère déformation, on pourra la rattraper au fer. Le tapis étant tendu, nous passons une petite règle entre les clous et le trou pour surélever la partie supérieure. Nous prenons une aiguillée de fil de coton (même aiguille, même fil), et commençons à reconstituer la trame du tapis du bas vers le haut et de droite à gauche. Nous piquons dans l’épaisseur de la trame entre deux rangées de nœuds à environ 2 cm du bord du trou, puis faire ressortir l’aiguille juste au bord de celui-ci avant la première ligne de chaîne. Nous tirons le fil (1 m environ), préalablement noué à son extrémité, puis nous passons l’ aiguille au-dessus de la première chaîne, au-dessous de la deuxième, et ainsi de suite, jusqu’à la dernière chaîne. Nous tendons le fil en épousant juste la forme du tapis, ni trop tendu ni trop lâche ; nous faisons pénétrer l’aiguille dans la même ligne de trame que celle du départ, nous la faisons ressortir à environ 2 cm, toujours dans l’épaisseur du tapis, nous tirons tout le fil puis repiquons en retournant dans le sens opposé. Nous faisons ressortir l’aiguille sur le bord, tirons le fil à fond, puis passons l'aiguille sur la première chaîne, sous la deuxième etc.., les fils s'entrecroisant, mais cette fois il ne faut pas tirer le fil, au contraire il doit s'arrondir autour de chaque chaîne. Pour obtenir ce résultat, le plus facile est de passer toute l'aiguillée dans la partie supérieure du trou et, avec le chas de l'aiguille, nous faisons descendre le fil, chaîne après chaîne, en le faisant coller au premier passé de trame qui était tendu, cela pour donner une élasticité au canevas, sinon les bords finiraient par se rapprocher, fronçant le tapis à l’endroit du trou. On répétera la même opération ligne après ligne jusqu’ à la dernière trame avant la partie supérieure du trou. Il ne faut pas oublier de bien arrondir le retour de trame, qui va de la gauche vers la droite. En arrivant vers le haut, comme on n’a plus de recul pour arrondir les trames toutes ensemble, on les passera et les arrondira une à une. Chaînes et trames sont à présent reconstituées en ne sorte de canevas bien fixé dans l’épaisseur du nombre de nœuds manquant au dessin, facilitant l'opération suivante, c’est-à-dire le remplissage à la laine de ce canevas. Nous déclouons le tapis, le retournons vers nous, poil cou- chant vers le bas (il y a toujours un sens dans les tapis), le replions un peu pour bien le tenir en main, préparons les aiguillées de laine sur des aiguilles à canevas n° 22 à 18 selon la finesse, une pour chaque couleur. |